« JESUS FACE AUX SADDUCEENS QUI NE CROIENT PAS A LA RESURRECTION DES MORTS »

Des sadducéens viennent trouver Jésus et lui soumettent leurs objections contre la résurrection. On aurait tort de se gausser trop tôt de la question, comme si on ne s’entait jamais heurté à des difficultés semblables.En effet, bien des façons de parler de la vie future posent, explicitement ou implicitement, même aux croyants, des questions de ce genre. « Tenez-vous-en fermement aux certitudes de la foi » dit Jésus. « Votre Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants:tous vivent et vivront éternellement de sa vie ».Chercher à savoir comment,est aussi vain que vouloir imaginer le visage du Dieu invisible.

Les sadducéens ne sont ni des incroyants, ni des gnostique, mais au contraire des hommes de foi profonde, rigide même. Leurs objections contre la résurrection proviennent d'un état d'esprit et d'une manière de comprendre la Révélation qui, aujourd’hui encore, caractérisent certains groupes dans l’Église. Pour les sadducéens, du moins les plus « purs , il faut s'en tenir aux cinq premiers livres de la Loi, le Pentateuque, pris à la lettre. Ils n'admettent ni la tradition orale comme source conjointe de la Révélation, ni le progrès dans son intelligence.D'un conservatisme strict, ce sont, dirait-on aujourd’hui, des fondamentalistes.Quant à la résurrection des morts, ils ne pouvaient l'admettre puisqu'elle n'est clairement affirmée que dans des livres bibliques plus récents, tel celui des martyrs d’Israël

Que Dieu notre Père et Jésus Christ notre Seigneur gardent l’Église et les chrétiens de l'étroitesse d'esprit et du fixisme réducteur qui méconnaît le caractère progressif de la Révélation.Quant à la résurrection des morts, qui a pour garant celle de Jésus, elle est le pivot de la foi chrétienne.

ABBE GILLES BERANGER MABOUNDA

EDITO DU 32 EME DIMANCHE ORDINAIRE C