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Commentaire des lectures du 21 juin

N’ayez pas peur !” , un commentaire de l'évangile de ce jour.

N’ayez pas peur !” Ce furent les premiers mots de Jean-Paul II au début de son pontificat. Il a voulu insuffler à tous les hommes de bonne volonté une assurance solidement ancrée dans la foi. “Ne craignez pas !”, dit Jésus dans l’évangile. Ces paroles ont accompagné les chrétiens durant les deux mille ans de leur histoire. Elles nous sont destinées au seuil du troisième millénaire où les occasions de s’inquiéter ne manquent ni au monde, ni à l’Église…

Jésus, un homme debout !

“Hormis le péché”, Jésus a connu nos faiblesses. Au moment de la Passion il a éprouvé la tristesse et l’angoisse. Il n’a pas été insensible aux échecs, aux trahisons, aux déceptions… Mais il n’a jamais eu peur d’affronter, quand il le fallait, les autorités religieuses de son époque. Il a contesté le légalisme en guérissant le jour du sabbat. Il a bravé les interdits en touchant et purifiant un lépreux. Il a fréquenté Zachée et ceux qu’on regardait comme des exclus. Il a pardonné les péchés et il n’a pas condamné la femme qu’on allait lapider… On peut dire que Jésus a vécu dangereusement et courageusement, non par bravade ou inconscience, mais par fidélité à sa mission menée jusqu’au bout.

Forts de sa présence

Dès lors, quand nous sommes affrontés à nos peurs et nos angoisses, nous pouvons être assurés que sa présence nous aide à tenir et à faire face. Jérémie, le prophète contesté et menacé de toutes parts, puisait son énergie dans cette certitude : “Le Seigneur est avec moi !” Il était sûr de Celui à qui il avait “confié sa cause”. Nous sommes entre les mains d’un Père aimant pour qui nous avons du prix, bien “plus que tous les moineaux du monde” qui sont pourtant l’objet de sa sollicitude.

Disons Dieu “au grand jour” !

Cela n’a jamais été facile et ne le sera jamais de vivre en chrétien. Ce n’est cependant pas une “corvée” mais un bonheur à la manière des béatitudes de l’Évangile. N’ayons pas peur d’être fidèles à nos convictions chrétiennes et aux valeurs évangéliques auxquelles nous sommes fiers de croire. Ne craignons pas de prendre position pour défendre notre foi et la dignité de l’homme. Le courage et la conviction joyeuse inspirent plus de respect que la lâcheté. Le Christ est “pour” nous quand nous sommes “pour” lui. Il a promis qu’il “se déclarera pour nous devant le Père”.

1ère lecture : Jr 20,10-13

Le prophète Jérémie a subi bien des persécutions. Dans les difficultés, il criait vers Dieu, sans perdre confiance.

Les prophètes n’avaient pas la tâche facile. Ils étaient envoyés par Dieu non seulement pour porter de bonnes nouvelles, comme le retour d’exil (Isaïe, lectures du temps de Noël), mais aussi pour dénoncer la mauvaise conduite du peuple et de ses chefs. Cela leur a valu des persécutions.
Les récits bibliques nous font connaître les épreuves de plusieurs d’entre eux, dont Moïse et Élie ; dans les reproches qu’il adressait à la ville de Jérusalem, Jésus a rappelé ces persécutions subies par les prophètes avant lui (Luc 13,34).

C’est dans le livre de Jérémie que nous lisons les plaintes les plus tragiques. La page qui est choisie ce dimanche nous fait entendre la prière de ce prophète, à la fois douloureuse et confiante, comme celle des paumes, dont un extrait nous est proposé après cette lecture. Nous y reconnaissons une annonce du chemin que Jésus allait suivre à son tour.

2e lecture : Rm 5,12-15

Notre foi chrétienne repose sur une longue histoire et saint Paul nous invite à y découvrir la main de Dieu, qui nous a ouvert un chemin de vie.

Essayons d’entrer dans le cheminement de saint Paul. Son expérience décisive, ce fut sa rencontre mystérieuse sur le chemin de Damas : Jésus s’est révélé à lui et ce fut une illumination totale. À partir de cette rencontre Paul a examiné tout l’enseignement de l’Ancien Testament en le comparant à la Bonne Nouvelle de Jésus. La lecture d’aujourd’hui nous fait entendre une de ces comparaisons, celle entre la première humanité, représentée par Adam, et la nouvelle humanité, révélée en Jésus. Si la première humanité a brisé la relation avec Dieu par le péché, au point de sombrer dans la mort, Jésus, au contraire, ouvre un chemin de vie par sa résurrection, à laquelle il nous offre d’avoir part ; il est donc à l’origine d’une nouvelle humanité.

Evangile : Mt 10, 26-33

Dans les multiples difficultés de l’existence et dans notre mission de chrétiens, nous avons besoin d’être rassurés. Jésus s’y emploie.

Si Jésus, dans la lecture de ce dimanche, rassure ses disciples et les invite à la confiance, c’est parce qu’il venait de leur annoncer les persécutions qu’ils auraient à subir. En effet, ces difficultés, aussi redoutables qu’elles puissent être, ne doivent pas faire obstacle à la mission, qui est primordiale.

Les disciples de Jésus sont donc envoyés, car l’évangile ne doit pas rester dans l’ombre, il est fait pour que nous le portions en plein jour, par la parole et par la manière de vivre. Les messagers doivent chasser toute crainte, puisqu’ils sont au service du Maître de la vie. Peut-on dire plus clairement que Dieu a souci de notre vie, qu’en suggérant qu’il a compté jusqu’à nos cheveux ? Jésus est le médiateur, il a appelé les disciples et il les envoie, au nom du Père qui est aux cieux.

 

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