24 Décembre 2020
Dimanche de la Sainte-Famille B, 27 décembre 2020. Pour le baptême d’un enfant, ses parents le présentent “à l’Église de Dieu”… Aujourd’hui, nous regardons Marie et Joseph porter Jésus au Temple. En “présentant” celui qui est «appelé Fils de Dieu» (Luc 1, 35), ils assument à son égard leur mission de parents.
A l’école de Marie et de Joseph, nous découvrons que la famille est un lieu de transmission, un lieu de croissance et un lieu d’amour et de don.
La famille, lieu de transmission
Qui pourra évaluer tout ce que Jésus a reçu de Marie et Joseph pendant la trentaine d’années où il est resté avec eux à Nazareth? Dans cette famille humaine, il a fait son apprentissage d’homme et de fils d’Israël… Fidèles à “la Loi du Seigneur”, Marie et Joseph ont transmis à leur enfant l’héritage spirituel au sein duquel l’Évangile a surgi.
Une des premières missions de la famille est de transmettre les valeurs humaines et spirituelles fondatrices de l’homme. Dans beaucoup de nos familles, cette mission est accomplie avec une grande générosité. Néanmoins, il est clair qu’aujourd’hui cette transmission se fait souvent mal. Les foyers chrétiens ont eux-mêmes beaucoup de difficulté à transmettre les valeurs de foi.
La famille, lieu de croissance
Tout Fils de Dieu qu’il était, Jésus a eu besoin du milieu familial pour “grandir, se fortifier et progresser”. Porté par ses parents durant ces années de “vie cachée”, il a mûri auprès d’eux la prédication de l’Évangile. Il leur a certainement beaucoup apporté aussi.
Nos familles ont pour vocation d’être le milieu favorable à la croissance de chacun. C’est le souci mais aussi la fierté des parents « d’élever » leurs enfants. Mais, l’éducation n’est pas à sens unique… Beaucoup de parents chrétiens s’éveillent ou se réveillent à la foi grâce à leurs enfants.
La famille, lieu d’amour et de don
Marie et Joseph sont “étonnés de ce que l’on dit de lui”. Il a fallu toute leur foi pour accueillir la vocation unique de Jésus et le donner à sa mission pour “la chute et le relèvement de beaucoup en Israël”. Marie en a su le prix !
Il n’est jamais facile pour des parents d’aimer leurs enfants sans vouloir les garder, les modeler à leur image. Expérience parfois douloureuse de les laisser “partir”, de les “donner” et d’acquiescer à leur destinée si surprenante qu’elle soit. Au moment où l’on dit que la famille est en crise, portons et défendons les valeurs familiales.
1e lecture : Genèse 15,1-6; 21,1-3
Dimanche de la Sainte-Famille B, 27 décembre 2020. Pour entrer dans la famille humaine et y planter sa tente, Dieu s’y est pris très tôt. Cela a commencé avec Abraham. C’est ce que rapporte la première lecture de ce jour tirée du Livre de la Genèse (15,1-6; 21,1-3).
L’histoire du Peuple de Dieu commence avec l’aventure d’Abraham, ce chef d’une tribu nomade qui vécut vers 1850 avant Jésus-Christ. en Mésopotamie (actuellement l’Irak). C’est Dieu qui a pris l’initiative, il s’est adressé à Abraham pour conclure une alliance avec lui et lui a promis trois dons : une descendance, une terre et la présence divine (“Je serai toujours avec toi”). Pour la fête de la Sainte Famille, c’est évidemment la promesse d’une descendance qu’il convenait de rappeler. Cette promesse était primordiale, car Abraham était alors sans enfant.
Or, dans la Bible, chaque fois qu’il est fait mention de la stérilité d’un couple (comme pour les parents de Jean Baptiste), la venue inespérée d’un enfant est le signe d’un don direct de Dieu. Ce fut le cas pour Isaac, qui n’est que le premier d’une postérité “aussi nombreuse que les étoiles du ciel et le sable de la mer”.
Plus encore qu’Isaac, Jésus sera l’enfant que Dieu donnera à son ancêtre Abraham, comme tête d’une nouvelle famille, et même, d’une nouvelle humanité.
Signes d’Aujourd’hui
2e Lecture : Hébreux 11,8…19
Dimanche de la Sainte-Famille B, 27 décembre 2020. Dans ce passage de sa lettre aux Hébreux, Paul nous indique que le signe distinctif de la famille de Dieu, c’est la confiance. Dieu a commencé à susciter et à éduquer cette confiance avec Abraham.
Le chapitre 11 de cette épître présente une longue suite de champions de la foi et montre comment chacun d’eux a fait confiance à Dieu et s’est laissé conduire par lui. Abraham figure en bonne place dans cette chaîne humaine.
Or la foi est précisément le signe distinctif des membres du Peuple de Dieu. L’apôtre rappelle les principaux “actes de foi” d’Abraham, ceux qui lui ont valu la justification (Romains 4).
Signes d’Aujourd’hui
Évangile : Luc 2,22-40
Dimanche de la Sainte-Famille B, 27 décembre 2020. Dans ce passage d’évangile, Luc annonce que déjà tout petit, Jésus a investi le temple de Jérusalem et ensuite il l’a lui-même remplacé, pour se rendre présent à toute la famille humaine.
Au temps de Jésus, le Temple était le monument le plus important de Jérusalem, et plus encore, de toute la Nation juive : il était le centre de la vie religieuse, culturelle, sociale et politique d’Israël. Il était le lieu et le signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple.
Mais, petit enfant de quarante jours, Jésus investit ce Temple. Quand Marie et Joseph viennent le présenter, le Temple s’efface. Un homme et une femme, Syméon et Anne, tournent leurs pas : au lieu de se prosterner en direction du Saint des Saints, où séjournait la Gloire de Dieu, ils saluent le petit enfant, car c’est Lui, la Consolation d’Israël, la délivrance de Jérusalem, la Visite de Dieu!
Quand Jésus est au Temple, l’Esprit est à l’œuvre (en Syméon, par exemple), la Lumière éclate, le salut des Nations est annoncé. Les premiers croyants donnent leur foi à celui qui vient établir la famille de Dieu dans l’humanité.
Signes d’Aujourd’hui
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