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Commentaire d’Évangile du 16 mai 2021

Dimanche 16 mai 2021, 7e dimanche de Pâques, année B. Le commentaire de l’évangile de Jean 17,11-19. Le pessimisme concernant l’avenir de l’Église est en contradiction avec l’évangile d’aujourd’hui. Le secret de sa pérennité n’est-il pas dans la prière de Jésus la veille de sa mort? Cette prière contient trois demandes.

L’unité

Qu’ils soient un comme nous-mêmes !” D’une part, cette prière de Jésus ne vise pas la sauvegarde d’une unité déjà existante dans la première communauté. L’histoire, depuis les origines, prouve que l’unité est toujours à faire. D’autre part, Jésus la demande au Père comme un don qu’il nous a déjà obtenu par sa prière et acquis au prix de son sang. Nous avons à recevoir cette unité à l’image de celle de Dieu.
L’Église a survécu et vit aujourd’hui parce qu’une multitude de croyants ont accueilli et accueillent le don de l’unité envers et contre toutes les forces de division. Ils prient ensemble, ils se rencontrent, ils dialoguent avec une audace incroyable sur des sujets considérés comme obstacles
infranchissables, ils travaillent à l’annonce de l’Évangile. Ils sont l’exaucement permanent de la prière de Jésus, et le fleuron de la mission de l’Église.

La joie

Qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés !” Cette joie est-elle donc si indispensable que Jésus en fasse l’objet d’une demande instante à son Père ?
Il s’agit de partager sa joie. Dans les évangiles, elle affleure sans cesse : joie d’aimer le Père et d’en être aimé ; joie de l’amitié et de la convivialité avec ses disciples ; joie de constater la foi et la générosité de ceux qu’il rencontre. Son émerveillement est un sourire de Dieu!
L’Église aurait-elle survécu sans le témoignage de la joie ? Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris, à Rome et à Toronto, les jeunes chrétiens en ont offert un superbe échantillon! L’Évangile est une bonne nouvelle qui se dit avec la joie lue sur le visage d’un chrétien ou d’une communauté.

La victoire

J’ai vaincu le monde” (Jean 16, 33), dit Jésus en parlant des puissances du mal et du péché.
Le quatrième évangile présente la mission de Jésus comme un combat de la Lumière contre les forces de la nuit. C’est précisément au moment où, cloué en croix, Jésus semblait avoir perdu, que
“le Prince de ce monde était jeté dehors” (Luc 12, 31).
Dans notre lutte contre le mal, tenons bon ! Le Christ a prié pour nous. La victoire nous est acquise si nous sommes fidèles à sa Parole.
“Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !” (1 Corinthiens 15, 57).

1re Lecture : Actes 1,15…26

La 1ere lecture du 7e dimanche de Pâques, année B (16 mai 2021) est tirée des Actes des Apôtres. Après l’Ascension de Jésus, sans tarder, les douze apôtres ont reconstitué leur équipe, que la trahison de Judas avait diminuée.

Toute société humaine qui veut durer doit s’organiser en se donnant des responsables pour sa direction et son animation.

Dans le premier Peuple de Dieu, le séjour dans le désert fut le temps de l’organisation, à partir des douze tribus et selon une répartition de base en dizaines (Exode 18,21.25). Le nouveau Peuple de Dieu reproduit cette organisation, comme l’indique le chiffre 120, soit 12 (le chiffre des tribus) dizaines. La défaillance de Judas ne devait pas perturber cette organisation idéale et les Apôtres n’ont pas attendu longtemps pour remplacer le membre défaillant en recrutant un nouveau douzième.

On peut y voir un clin d’œil adressé à nos communautés, qui devraient se donner des responsables en nombre suffisant. Dans son discours, Pierre explique ensuite la mission apostolique par cette seule expression, qui dit tout : être témoin de la résurrection. La résurrection est effectivement le message central de tous les discours des apôtres, voir les extraits lus à Pâques et les dimanches suivants.

2e Lecture : 1 Jean 4,11-16

La deuxième lecture lue ce 7e dimanche de Pâques, année B (16 mai 2021) est tirée de la première lettre de saint Jean. Si Dieu nous aime tellement, cet amour nous inonde à notre tour et suscite notre réponse.

L’apôtre contemple cette réalité prodigieuse, étonnante et admirable : si Dieu est le Très-Haut, qu’on ne peut voir, tellement il nous dépasse, il vient pourtant demeurer en nous, parce qu’il nous aime, au point de nous l’avoir fait savoir par l’envoi de son Fils.

Sa présence en nous, c’est celle de son Esprit, souffle de vie et d’amour. Présence efficace, puisqu’elle nous stimule à aimer les autres à la manière de Dieu lui même.

Évangile : Jean 17,11-19

L’évangile proclamé ce 7e dimanche de Pâques, année B (16 mai 2021) est extrait de l’évangile selon saint Jean. Tous les enseignements de Jésus et toute son action conduisent à la grande prière qu’il adresse à son Père pour nous, ses fidèles.

Êtes-vous toujours bien accueillis et compris, avec vos convictions chrétiennes, là où vous devez agir ? Sans doute éprouvez-vous cette tension constante depuis les origines entre le message du Christ et certaines pratiques humaines qui lui sont opposées et que nous ne pouvons accepter. Ce conflit vient de ce que l’évangile appelle “le monde”, c’est-à-dire cette part de l’humanité qui ignore ou combat Dieu.

Or la lecture de ce dimanche nous fait entendre la prière de Jésus à ce sujet : lui-même est entré dans le monde et a assumé le conflit, pour sauver le monde ; à présent il y envoie ses disciples, et nous en sommes. C’est pour nous qu’il prie son Père. Notons tout ce qu’il demande pour ses communautés, pour qu’elles poursuivent sa mission et portent ainsi sa lumière au monde : la fidélité au Père, l’unité et l’intégrité du troupeau, la joie, la sainteté et la sanctification par la vérité, qui est la Parole de Dieu.

 

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