17 Juillet 2021
La fréquence des réunions à tout propos frise par moment l’overdose ! Pourtant, comment organiser, comment collaborer, comment partager, comment faire corps, sans se réunir ? L’Évangile de ce 16e dimanche (18 juillet 2021) relate une réunion des Douze autour de Jésus à leur retour de leur première tournée de prédication.
Les apôtres reviennent de leur premier périple apostolique marqués par ce qu’ils ont vécu. Ils sont éblouis par le rayonnement de cette Bonne Nouvelle dont ils ont été les témoins.
Ils ressentent aussi la fatigue physique, à tel point que Jésus lui-même estime urgent de les faire se reposer… Il les réunit autour de lui. Il en avait sans doute l’habitude : il “s’était maintes fois réuni avec ses disciples” sur le Mont des Oliviers (Jean 18, 2).
“Ils rapportent tout ce qu’ils ont fait et enseigné.” Sans en révéler le contenu, l’évangile suggère que cette révision de vie a fait date, car à partir de ce moment les apôtres sont étroitement associés à la prédication de Jésus. Loin d’être un bavardage en rond ou un alibi à l’action, cette reprise de leur vécu a dynamisé les apôtres et les a promus dans le service de l’Évangile.
Les Actes des apôtres parlent de l’assemblée eucharistique comme d’une “réunion pour rompre le pain” (Actes 20, 7). Rassemblés pour l’Eucharistie, nous sommes réunis nous aussi avec Jésus. “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Matthieu 18, 20).
Cette réunion eucharistique est écoute et partage. Après les fatigues et les soucis de la semaine, nous rapportons au Seigneur les événements survenus et les personnes rencontrées. En nous donnant son corps et son sang, il fait de nous des associés pour sa mission… Toute prière est aussi une réunion avec le Christ où nous lui partageons ce que nous vivons. Prenons-nous ce temps avec lui ?
L’Évangile n’est certes pas un manuel de dynamique de groupe ! Néanmoins, nous pouvons glaner dans le récit d’aujourd’hui de précieuses indications pour cette expression sociale si importante que sont ces rencontres humaines de réflexion, de recherche et d’organisation, y compris dans nos groupes et mouvements chrétiens. Nos réunions peuvent être des lieux de vérification de notre action, des moments d’écoute et non de monologue, des occasions d’engager de nouvelles collaborations concrètes…
Nos réunions chrétiennes sont des moments d’Église, car l’Église est rassemblement autour du Seigneur.
Voici quelques pistes pour guider un partage de l'Évangile selon saint Marc 6,30-34 proclamé ce 16e dimanche du temps ordinaire B (18 juillet 2021).
1. Le thème du berger et du pâturage traverse toute la Bible. Cela tient au fait qu’Israël commença par être un peuple nomade et que plusieurs de ses guides les plus prestigieux – tels Moïse ou David – étaient d’anciens bergers. Pour nos contemporains, ces images ont beaucoup perdu de leur pouvoir évocateur. L’idée de faire partie d’un troupeau répugne d’autant plus à notre sensibilité que la condition de “mouton” symbolise aujourd’hui un grégarisme peu enviable.
2. Il n’en reste pas moins que l’Écriture présente Dieu comme le vrai berger de son peuple et Jésus comme le bon pasteur qui, à la différence des mercenaires, donne sa vie pour ses brebis. L’évangile de ce dimanche décrit la sollicitude de Jésus envers les apôtres qui rentrent d’une première tournée missionnaire. Il veut les emmener à l’écart pour qu’ils puissent prendre un peu de repos. Ils s’embarquent pour un lieu désert, mais c’est compter sans la foule, qui accourt de toutes parts et les prend de vitesse. A la vue de tous ces gens, Jésus “est saisi aux entrailles parce qu’ils sont comme des brebis sans berger”.
3. Alors que Jésus et les apôtres éprouvent le besoin de se ressourcer dans le calme, la foule les “assiège”, avec ses attentes et ses demandes. Jésus ne se dérobe pas à cette urgence-là. Telle est aujourd’hui, peut-être plus que jamais, la tension qui affecte le labeur apostolique et missionnaire. Il y a le petit nombre qui souhaite approfondir sa vie de foi, et il y a la foule nombreuse mais diffuse de ceux qui, dans le brouhaha du monde, attendent “quelque chose” de l’Église. Pour sa part, Jésus a voulu honorer l’une et l’autre requête.
16 dimanche du temps ordinaire, année B (18 juillet 2021). Les pharaons et les rois de Babylone gouvernaient leurs peuples par la force et la terreur. Dieu agit autrement.
Le prophète Jérémie a proclamé ce message en plein marasme politique et militaire. Dans sa grande clairvoyance, il pressentait quels désastres les chefs de son peuple allaient provoquer. Il constatait amèrement que les rois de Jérusalem avaient oublié l’idéal de leur ancêtre David, qui avait été berger avant d’accéder à la royauté. Le moment était venu d’annoncer que Dieu viendrait lui-même prendre soin de son peuple.
La promesse est réalisée dans l’évangile de ce dimanche. On comprend donc à quel point Jésus a pu préférer pour lui-même le titre de berger et ne revendiquer le titre de roi qu’au moment de sa Passion.
Dans sa lettre aux Éphésiens lue ce 16e dimanche du temps ordinaire B (18 juillet 2021), Paul nous rappelle que dans une humanité déchirée, désunie et perpétuellement en conflit, Jésus est venu insuffler son Esprit de paix et d’unité.
Le Nouveau Testament fait largement état de l’isolement dans lequel Israël se maintenait par rapport aux païens. On le constate par exemple dans les relations entre les chefs d’Israël et Pilate (Jean 18,28) et surtout dans les conflits surgis à propos des missions auprès des païens (Actes 11,1-18).
Or Paul avait perçu, plus que tout autre, que le salut n’était pas réservé à Israël, que lui-même était envoyé auprès des païens et que certaines prescriptions de la Loi devaient être levées, car elles étaient un obstacle pour les païens. Il comprenait à quel point Jésus était venu unir les peuples en un seul corps et supprimer la barrière entre ceux qui étaient “près”, c’est-à-dire Israël, et ceux qui étaient “loin”, à savoir les païens.
Le prophète avait annoncé que Dieu enverrait un pasteur à son peuple. À présent, en Jésus, c’est chose faite comme nous le dit saint Marc dans son évangile proclamé en ce 16e dimanche du temps ordinaire B (18 juillet 2021).
Les enfants savent harceler leurs parents avec leurs “pourquoi ceci, pourquoi cela”. C’est bien légitime, car nous sommes des êtres doués de raison et nous voulons savoir où nous allons et comprendre notre univers. La place énorme qu’occupe l’enseignement dans la société et dans la vie de chacun témoigne clairement de l’importance de ce besoin fondamental de savoir et de comprendre.
Dieu, qui nous a créés et qui nous connaît, en est parfaitement conscient. Aussi, dès l’Ancien Testament Dieu a-t-il envoyé, non seulement des rois, mais encore des prophètes pour enseigner son peuple, se faire connaître et répondre à toutes les questions fondamentales.
Commençant son ministère de pasteur, Jésus entreprend lui-même d’instruire son peuple, pour lui montrer le chemin de la vie. C’est dans ce contexte que l’Évangile selon saint Matthieu présente la prédication sur la montagne (chapitres 5-7) et saint Jean, le Bon Pasteur (chapitre 10).
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