3 Septembre 2021
1re Lecture : Isaïe 35,4-7
Chaque fois que son peuple était dans la misère, Dieu lui envoyait des prophètes pour l’appeler à l’espérance. C’est ce qu’évoque la 1ere lecture tirée du chapitre 35 livre d’Isaïe pour ce 23e dimanche du temps ordinaire, année B (5 septembre 2021).
C’est quand tout vous manque, jusqu’à la santé, qu’on mesure la valeur de chaque chose. Le premier Peuple en a fait plus d’une fois l’expérience. D’abord quand il était esclave en Égypte. Une nouvelle fois, et cette période fut décisive, lorsqu’il fut déporté au loin, à Babylone, au temps du prophète Isaïe. Dans cette épreuve, le Peuple était saisi par le découragement et le désespoir (cf. le chant des exilés dans Nabucco).
Mais tour à tour des prophètes se levaient pour annoncer un retour, comparable à la grande aventure de la sortie d’Égypte et de l’entrée en Terre promise, lorsque le désert lui-même se transformait, tellement Dieu veillait sur son Peuple.
Ce message du Prophète annonce les actions du Christ, le Libérateur.
Nos assemblées liturgiques sont la communauté du Christ. L’apôtre Jacques en tire des conséquences très pratiques dans cette 2e lecture lue le 23e dimanche du temps ordinaire, année B (5 septembre 2021).
Si déjà nos lois et réglementations organisent l’accès de tous aux mêmes droits et services, pour éviter les prestations faites “à la tête du client”, combien plus doit-il en être ainsi dans les communautés chrétiennes. Les difficultés évoquées dans cette épître sont de plus en plus rares dans nos églises, tellement il reste de places vides. Par contre, elles peuvent resurgir dans d’autres situations ecclésiastiques (mise en place de conseils, par ex.), mais surtout dans la vie courante, dans les relations professionnelles et jusque dans le cadre familial.
Contre ces tentations, l’Apôtre rappelle le choix de Dieu, qui est l’option préférentielle pour les pauvres.
Dans le Nouveau Testament, les lettres de Paul aux différentes communautés sont appelées également épîtres. Le mot épître vient d’un mot latin « epistola » signifiant lettre.
Du temps de Charlemagne jusqu’à la réforme liturgique du concile Vatican II, les dimanches, la messe ne comportait que deux lectures, dont la première était toujours tirée du Nouveau Testament, soit, le plus souvent, des lettres des Apôtres. Le terme latin pour nommer ces lettres est epistola, d’où dérive le mot épître. De ce fait, pour désigner les deux lectures, on disait simplement : épître et évangile.
Dans les célébrations des basiliques, des cathédrales, des collégiales et des monastères, un sous-diacre proclamait l’épître, en se plaçant dans le chœur, du côté Sud, qui est à droite lorsque l’autel est à l’Est et la nef à l’Ouest. Un diacre proclamait l’évangile dans le chœur, du côté Nord.Même dans les messes dites “basses” et les messes sans assemblée (car cela existait, avant le concile!), le prêtre à l’autel se déplaçait à droite pour lire l’épître et à gauche pour lire l’évangile. De là proviennent, dans les anciens livres et catéchismes, les expressions “côté épître” et “côté évangile”, pour désigner respectivement le côté droit et le côté gauche dans les églises.
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