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Commentaire des textes du 19/12/2021

« En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. »

Marie est pressée de rendre visite à sa cousine Elisabeth. Cette hâte se retrouve souvent dans l’Écriture. Les bergers, à Bethléem, « vinrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans une mangeoire. » À l’appel de Jésus, les premiers disciples le suivent « aussitôt ». Jésus interpelle Zachée : « Descends vite ! » Nous connaissons la course de Pierre et de Jean vers le tombeau de Jésus, au matin de Pâques. Pour être disciple de Jésus, faut-il donc être pressé, faut-il courir ? Il ne s’agit évidemment pas de cette course effrénée qui s’empare si souvent de nous dans un monde où tout doit aller de plus en plus vite. La hâte évangélique » n’a qu’un seul motif : l’amour. Celui-ci est essentiellement mouvement, dynamisme, énergie. Il est cette force qui surgit au cœur d’un être humain et qui le pousse vers un autre être humain.
Il tire en quelque sorte l’être hors de lui, l’attire vers un autre, comme un « poids » qui fait « basculer » vers l’autre. Saint Augustin, parlant de cette aimantation qui tourne l’homme vers Dieu, s’écrie : « Mon amour et mon poids ! » Saint Paul dira : « L’amour du Christ nous presse ». C’est une pression qui s’exerce sur nous quand nous prenons conscience de l’amour du Christ pour nous, une pression qui nous transforme du dedans et qui jaillit en vie nouvelle. Les nouveaux convertis connaissent bien cette hâte à suivre le Christ.

C’est cette force qui a été déposée en Marie par l’Esprit Saint. Elle a été envahie par l’amour infini du Père pour les hommes. Et quand Marie salue sa cousine, Élisabeth est elle-même remplie par cette même force, l’enfant qu’elle porte tressaille d’allégresse en son sein. C’est le mystère d’une rencontre si longtemps attendue, mais qui, une fois accomplie, déclenche un torrent impétueux de vie, de joie. C’est un débordement d’amour que plus rien ne peut contenir.

Et nous ? Peut-être sommes-nous devenus des habitués de Noël, des habitués de Dieu ! Et si, cette année, nous nous laissions de nouveau envahir par la hâte d’accueillir Jésus et, avec lui, de mieux nous aimer les uns les autres ?

1re lecture: Mi 5,1-4

Les premières lectures des dimanches de l'Avent nous préparent à accueillir les évangiles de Noël. Aujourd'hui, le prophète Michée annonce le grand événement qui rendra Bethléem célèbre.

Le prophète Michée avait été témoin de la décadence morale de Jérusalem et avait annoncé la ruine de la ville, à cause des injustices. Mais, comme les autres prophètes, il annonce en même temps un relèvement, grâce à l'avènement d'un roi juste. Cependant, ce roi ne peut venir de la ville corrompue; c'est donc de la plus petite bourgade voisine, Bethléem, où Samuel avait donné l'onction royale à David, qu'il viendra. La même situation s'est reproduite au temps de Jésus, où Jérusalem était corrompue par le roi Hérode.
L'évangile de l’Épiphanie cite ce passage de Michée, comme la révélation qui a guidé les mages vers Bethléem (Matthieu 2,6), manifestant ainsi que Jésus est le roi juste, annoncé par le prophète, et le nouveau David.


 


 


 

2e lecture : He 10,5-10

L'auteur de l'Epître cherche dans la Bible les paroles pouvant expliquer le mystère de la venue de Dieu en notre monde. Dans un verset de Psaume, il découvre quel a pu être le dialogue de Jésus avec son Père.

 

Que le Fils de Dieu lui-même soit entré dans notre monde, en revêtant notre humanité, que le tout grand se soit fait tout petit, pourquoi une telle initiative ? Nous n'avons pas fini de nous étonner de cette merveille. Les apôtres s'en sont étonnés avant nous, mais, guidés par l'Esprit de Dieu, ils nous ont transmis tout un ensemble de réponses.

Cet extrait de l'Épître aux Hébreux en propose une, en partant de la comparaison avec l'ancien culte du Temple, où étaient offerts des sacrifices de réconciliation, pour rétablir le peuple dans l'amitié de Dieu. L'Apôtre en conclut: l'entrée de Jésus dans notre humanité a été une démarche de réconciliation, où Jésus s'est lui-même présenté comme offrande, une offrande de sa personne, et non plus seulement des dons extérieurs à l'homme, comme les sacrifices du Temple.

Evangile : Luc 1,39-45

Lorsque Marie se rend chez sa cousine Élisabeth, elle permet au Fils de Dieu d'effectuer son premier voyage et sa première visite aux fidèles de son peuple. Élisabeth exprime toute la joie du peuple visité.

Avec Marie et Élisabeth, nous sommes conduits à la foi : celle-ci consiste à reconnaître l'Invisible, le Sauveur encore caché et qui recourt à l'aide humaine, en l'occurrence celle de sa mère, pour commencer la visite de son Peuple. Voilà que par la venue de Marie chez Élisabeth, Dieu lui-même rend visite à ceux qui l'attendent.

Or, avec ses peines, la stérilité et le mutisme, le couple Zacharie-Élisabeth nous représente, avec nos déficiences, nos manques de foi et les échecs qu'ils provoquent. Et nous pouvons nous joindre, nous aussi, à leur attente, car nous sommes tous en attente d'une visite, qui transformerait tel ou tel aspect de nos vies.

Expliquez-moi...... "Psaumes" et "Holocaustes"
Psaumes

Le livre de Psaumes est l'un des plus cités dans le Nouveau Testament, Jésus en redit des extraits en diverses occasions, dans sa prédication, mais surtout dans sa Passion. Les apôtres, dans leurs écrits font de même, ils en appliquent de nombreux extraits à la vie et aux actions de Jésus, comme dans la deuxième lecture de ce dimanche. Ce fréquent recours aux Psaumes se comprend fort bien: ce sont les prières du Peuple de Dieu. Jésus, Marie, les apôtres, Zacharie, et tous leurs compatriotes les priaient en toutes les occasions. Ils les savaient par cœur. Leurs paroles leur revenaient donc spontanément à la mémoire, par association d'idées, lorsqu'il s'agissait de commenter les événements, mais surtout lorsque les apôtres voulaient présenter le message et la vie de leur maître. Ainsi, dans la seconde lecture de ce dimanche, le Psaume 39, commenté par l'apôtre, est celui de l'oblation totale, du cadeau parfait.
•• Dans la liturgie, les 150 psaumes sont numérotés selon la tradition grecque et latine ; dans les éditions de la Bible, ils sont, numérotés le plus souvent selon la tradition hébraïque (sigle: H); la différence consiste en un décalage d'une unité, à partir du Psaume 10 jusqu'au Psaume 148.

Holocaustes

Le Psaume 39,7 (H 40) contient une série de termes servant à désigner des oblations: sacrifices, offrandes, holocaustes, expiations pour les péchés. Alors qu'en français nous n'avons que le mot sacrifice, le langage de la Bible utilisait plusieurs termes, correspondant à différents types d'offrandes sacrificielles : ces offrandes étaient soit des produits agricoles (le sacrifice de Caïn, Gn 4,3), soit des animaux Clés premiers-nés du troupeau, pour le sacrifice d'Abel, Gn 4,4). Le grand sacrifice pour les péchés était célébré une fois par an, le jour du grand Pardon (Lv 16). Certains sacrifices étaient partagés, une part était brûlée, l'autre était mangée par les prêtres ou par les fidèles qui offraient (Lv 1-7), mais les holocaustes étaient entièrement brûlés, en offrande à Dieu. Comme l'explique l'apôtre, Jésus a mis fin à tout ce système d'offrandes ; les lectures du temps de la Passion en rendent compte de façon plus explicite, mais dès sa naissance terrestre, Jésus inaugure une nouvelle liturgie, pour la communication avec Dieu.

 

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