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Commentaire des textes du 20 mars 2022

Une avalanche mortelle, un attentat meurtrier, un carambolage sur une autoroute, une famine ou une inondation, posent inévitablement des questions : Pourquoi ? Pourquoi eux ? Qui est responsable ?

L'urgence de se convertir

Deux faits tragiques ont endeuillé Jérusalem : une révolte de Galiléens excités dans le Temple s'est terminée dans un bain de sang, car Pilate a fait tirer dans le tas; une tour s'est écroulée sur les pentes de Siloé écrasant dix-huit personnes...

"Dieu les a punis", murmure la foule. "Ils n'étaient pas plus pécheurs que vous", répond Jésus.

"Convertissez-vous !", proclame-t-il, invitant à décrypter les événements comme des signes avertisseurs.

Paul, de son côté, nous met en garde contre la fausse sécurité : "Celui qui se croit solide, qu'il fasse attention de ne pas tomber !"

Les médias nous plongent quotidiennement dans le tragique. Comment réagissons-nous ? En simples consommateurs d'informations ou en voyeurs ? En cherchant des culpabilités justifiant une sanction de Dieu ? En mettant carrément Dieu en accusation ?

Entrer sur un chemin de conversion, c'est se remettre en cause soi-même. Et, en ce temps de Carême, pourquoi ne pas envisager sérieusement u ne démarche sacramentelle de réconciliation ?

Une nouvelle chance

Ce jardinier de la parabole, qui temporise et s'active pour sauver un figuier improductif, nous dévoile le visage du Dieu vivant pour qui la patience est l'autre nom de son amour:

Il ne se décourage jamais de nos errances et de nos passés infructueux. Il ne nous abandonne pas à notre médiocrité.

Il sème sur notre route des signes discrets mais insistants; il nous donne des frères et des sœurs pour nous avertir et nous accompagner. Il nous octroie des coups de pouce au bon moment.

N'abusons pas de la patience de Dieu ! Ce Carême est peut-être une dernière chance à ne pas manquer.

Il reste que nous avons aussi à témoigner de la même patience envers les autres. Faire confiance à quelqu'un et parier sur sa capacité à changer et se dépasser, c'est lui permettre de grandir.

Cela s'appelle donner sa chance à quelqu'un.


 


 

1re lecture : Ex 3, 1-15

Quand Dieu se manifeste, il n'est pas étonnant que l'homme d'abord prenne peur. Mais Dieu n'est pas celui qui brusque l'homme : il prend soin de Lui, il voit sa misère, il s'arme de patience.

Dieu avait appelé Abraham, il a appelé Moïse. Il appellera les disciples. A chaque étape, il se révèle davantage. Sur la montagne, il se manifeste comme un feu (comme plus tard à la transfiguration), il est le Très-Grand, mais en même temps le Très-Proche, car il a vu la misère de son peuple en Égypte, il a entendu ses cris, il connaît ses souffrances. Il ne peut rester passif, il descend pour délivrer son peuple, ce qu'il fera par des envoyés, comme Moïse. C'est le début des Alliances. Dieu renouvelle celle qu'il avait offerte à Abraham. La progression dans l'Alliance suppose une évolution dans la connaissance mutuelle. Par conséquent, Dieu entreprend de se révéler. Il était déjà connu comme le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. À présent, il se nomme, d'un nom qui dit tout et par lequel Jésus se présentera à son tour (Jean 8,58) : "Je suis". Ces deux mots suffisent à qualifier celui qui est la Vie et la source de toute vie, qui veut la vie et non la mort de son Peuple et de ses fidèles. Voilà ce qui le fait agir.

2e lecture : 1 Co 10, 1-12

Aux Corinthiens Paul rappelle l'histoire des Hébreux : Dieu Les comble de biens et pourtant ils ne font que lui déplaire. Leur histoire doit servir d'exemple : celui qui a reçu la grâce du baptême peut être infidèle. Qu'il fasse attention et ne tombe  pas !

Sur la carte d'identité chrétienne, un des signes particuliers les plus importants c'est: être en accord avec Dieu, comme on l'est avec un ami, comme le sont entre eux les époux qui s'aiment. L'Apôtre le démontre par la négative, en rappelant l'échec d'une grande partie du premier Peuple de Dieu, dès les premiers temps: alors qu'ils venaient à peine de sortir Égypte et marchaient encore dans le désert, vers la Terre promise, "la plupart n'ont fait que déplaire à Dieu". Conclusion: "Vous voilà avertis", par les proclamations de l’Écriture que nous faisons chaque dimanche.

Evangile : Lc 13, 1-9

La hache est au pied de l'arbre qui ne porte pas de fruit, disait Jean Baptiste. Mais le Père que révèle Jésus est infiniment patient : il offre au figuier stérile un délai de grâce.

Les faits divers nous intéressent toujours. Nous aurions pu nous trouver dans ces situations catastrophiques qui surviennent. D'en être informés, cela nous soulage, en nous prouvant que nous avons été épargnés! En même temps, cela nous inquiète, car ces malheurs auraient aussi pu nous anéantir. Jésus nous indique une clé de lecture pour déchiffrer le mystère du mal, qui nous scandalise, dans ces catastrophes. Il ne parle pas de punition à propos du massacre ordonné par Pilate et de la chute de la tour. Il présente ces malheurs comme des signes des temps qui révèlent un appel: convertissez-vous, car il est encore temps, le divin jardinier ne se précipite pas avec la hache, mais avec la bêche, il donne encore une chance, il espère encore des fruits, reprenez contact avec lui en vous convertissant à lui.

 

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