29 Avril 2022
1. 1ere Lecture : Ac 5, 27b-32.40b-41
La résurrection de Jésus est la plus grande des merveilles, et pourtant, elle dérange, car elle oblige, logiquement, à se tourner vers le ressuscité. Les apôtres ont constaté tout cela de façon très sensible, dès les débuts.
Cherchons à comprendre les Apôtres. Ils venaient de vivre ce que personne encore n’avait vécu, ils avaient fait l’expérience de la résurrection: ce Jésus avec qui ils avaient marché et mangé, qu’ils avaient vu mourir, ce même Jésus s’était manifesté à eux, vivant, le jour de Pâques. Les Apôtres ont soudain compris que cet événement réalisait les annonces des Écritures.
Mais une telle expérience, on ne peut la garder pour soi, on ne peut la taire, il faut la proclamer, même si on risque sa tranquillité pour cela. D’ailleurs, heureusement qu’ils ont parlé, car nous avons profité de leur témoignage, qui s’est propagé jusqu’à nous, de dimanche en dimanche depuis près de deux mille ans, par les communautés qu’ils ont établies.
2. Psaume 29 / R/ Je t'exalte, Seigneur, toi qui me relèves.
Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri ;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté toute la vie.
Avec le soir viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie !
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie !
Que mon cœur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi ;
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !
3. 2e Lecture : Apocalypse 5, 11-14
Jean, le bénéficiaire des visions de l’Apocalypse, avait en mémoire les grandioses visions célestes des prophètes. Il les voit à son tour, mais complétées par la révélation de la gloire du Christ, représenté par l’Agneau.
Les extraits de l’Apocalypse, sélectionnés pour ces dimanches de Pâques, nous présentent tour à tour les grands acteurs et les réalisations de l’histoire nouvelle, inaugurée par la victoire du Christ sur toutes les forces de mort. C’est précisément cette victoire et ce vainqueur que célèbre l’extrait lu ce dimanche. Le spectacle est grandiose, il réunit des multitudes innombrables, des centaines de millions, toutes les créatures de tous les espaces existants, autour du vainqueur, l’Agneau, qui est le Christ, et qui conduit toute la création vers son Père (qui siège sur le trône). C’est une vision d’avenir, elle annonce le résultat inéluctable de l’entreprise commencée à Pâques, les grandes retrouvailles de Dieu avec ses enfants, pour une fête éternelle qui compense toutes les épreuves subies. Le livre de l’Apocalypse propose aussi des visions de catastrophes (d’où le qualificatif «apocalyptique» !), dont des extraits sont lus pour l’Assomption et la Toussaint. Mais le lectionnaire du temps pascal n’a retenu que les visions de gloire.
4. Évangile : Jean 21, 1-19
Toutes les rencontres du Christ ressuscité avec ses disciples annoncent nos propres rencontres dominicales, où Jésus nous accueille à son repas, nous ressuscite de nos faiblesses et nous envoie en mission.
Au début de son ministère, Jésus instituait ses disciples comme pêcheurs d’hommes (évangile selon saint Luc). Ce dimanche, dans l’évangile de saint Jean, Jésus agit de même et, mieux encore, il donne l’exemple, il se comporte en pêcheur d’homme, il repêche Simon-Pierre, qui s’était enfoncé jusqu’au cou, par son reniement. Jésus, par trois fois, lui tend la perche : «Pierre, m’aimes-tu?» Et Pierre pourra répondre trois fois «Oui», alors qu’il avait dit trois fois «Non» dans son reniement. C’est une résurrection, comme il s’en produit
à présent dans nos communautés, puisque nous sommes invités, après la conversion du carême, à nous donner la Paix de Dieu, sincère et entière. Nous avons été repêchés et nous proclamons la joie de nos résurrections.
5. Expliquez-moi : dimanches de Pâques
Les dimanches du temps pascal sont considérés comme « dimanche de Pâques» et non « après Pâques». Le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, reste allumé et l’Alléluia ne cesse de retentir.
La tradition biblique connaissait des périodes de cinquante jours (Lévitique 23,16; Deutéronome 16,9). Le cinquantième jour, en grec, est la Pentecôte. Une telle durée est le signe de la fête des fêtes, par multiplication du nombre parfait : sept fois sept, plus un. C’est dans ce cadre traditionnel que les liturgies chrétiennes ont inscrit les célébrations pascales, en partant d’un dimanche avec sept semaines pour aboutir à un huitième dimanche, en considérant que la résurrection et l’ascension du Christ forment un seul et même événement avec le don de l’Esprit Saint aux disciples.
Les évangiles le manifestent, Jésus insufflant son Esprit le soir de Pâques (évangile du 2e dimanche de Pâques) et se séparant ensuite des disciples pour être emporté au ciel (évangile de l’Ascension). C’est déjà le Jour de Dieu, inscrit dans une durée de plénitude. Dans cette compréhension, les sept dimanches sont tous des dimanches de Pâques, d’une Pâque de sept semaines, le huitième étant celui de la Pentecôte.
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