Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Commentaires des lectures du 8 mai 2022

 Voici une aide à l’homélie pour le dimanche 8 mai 2022. Vous y trouverez une suggestion de commentaire pour chacune des lectures de la messe. Et une explication pour un point particulier abordé au cours des lectures de ce jour.

 

1. 1re lecture: Actes 13,14.43-52

La question de l’admission dans la communauté chrétienne de non-juifs a été à l’origine de vives discussions et de disputes parmi les disciples du Ressuscité. Après tout, Dieu n’a-t-il pas donné sa loi au Sinaï à un seul peuple, son peuple ? Le livre des Actes veut démontrer que l’évangélisation directe des étrangers est voulue par Dieu : son peuple a les dimensions du monde.

3. 2e lecture : Apocalypse 7,9.14b-17

Le livre de l’Apocalypse insiste de nombreuses fois sur l’universalité du salut offert par le Seigneur mort et ressuscité représenté par l’Agneau vainqueur qui a été immolé.
L’Agneau se transforme en Pasteur. Les Écritures s’accomplissent : les mauvais bergers d’Israël dont Dieu se plaignait ont laissé la place au Bon Pasteur qu’il a suscité.

4. Évangile : Jean 10,27-30

Cette présentation de Jésus en Bon Pasteur ne se comprend qu’à partir de la croix. Le Bon Pasteur «se dessaisit de sa vie». Voilà pourquoi il peut offrir à tous la vie de Dieu ou «vie éternelle». L’évangéliste Jean tient à souligner les liens uniques entre Jésus à son Père («Le Père et moi sommes un») qui lui permettent d’être le Pasteur sauveur de tous.

5. Expliquez-moi : le vêtement blanc

Le vêtement blanc est une image symbolique, présente dans toute la Bible. Elle signifie l’état de ceux et celles dont les péchés ont été effacés par la miséricorde de Dieu. Il est l'image de la pureté de l'être entier, son esprit, son âme, son corps.

La vision de l’Apocalypse, ce 4e dimanche de Pâques, présente les élus en vêtements blancs. La couleur blanche représente la participation divine, comme pour Jésus sur la montagne de la transfiguration (deuxième dimanche de Carême). C’est donc la couleur qui convient aux nouveaux baptisés, appelés aussi néophytes (jeunes plants). Lorsque le baptême se faisait par immersion totale, les candidats déposaient leurs vêtements, geste interprété comme signifiant se dépouiller du vieil homme, ils étaient oints intégralement, baptisés et revêtus du vêtement blanc, représentant la nouvelle humanité en Christ, selon Éphésiens 4,22-24 et Colossiens 3,9-10.
Cette pratique est la plus ancienne attestation d’un vêtement liturgique, qui n’était donc pas réservé aux ministres, mais remis à tous les baptisés. Ce vêtement était porté pendant toute l’octave (huit jours) pascale et déposé le dimanche In albis (en blanc). La tradition de l’aube blanche, portée actuellement le jour de la Profession de foi, en est issue.

L’Évangile (Jn 10, 27-30)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »

Autres lectures : Ac 13, 14.43-52 ; Ps 99 (100) ; Ap 7, 9.14b-17

Comprendre

« Ils s’enflammèrent de jalousie », lit-on dans la première lecture tirée des Actes des apôtres. Voici un verset biblique bien facile à saisir : depuis les origines, la jalousie ne ronge-t-elle pas toutes nos relations fraternelles, quelle qu’en soit la nature sociale ? Peut-on s’y résigner ? Cette maladie de l’âme est la cause de nombreux fratricides, querelles et guerres : nous en voyons une illustration dans le passage des Actes des Apôtres lu ce dimanche. Elle fait perdre la raison ! Le Livre du Deutéronome dit pourtant : « Le Seigneur ton Dieu est un Dieu jaloux au milieu de toi » (Dt 6, 15). L’usage anthropomorphique du terme appliqué à Dieu nous fait comprendre qu’au fond, la jalousie s’enracine dans l’amour. Mais alors que l’acte d’aimer de Dieu est don plénier et sans partage de Lui-même, sa « jalousie » n’exprime rien d’autre que son désir ardent de combler chacun de sa plénitude. La première lecture du jour montre a contrario combien les hommes peuvent rester prisonniers de leurs horizons égocentrés, voire même religieux. M’offrir à l’Amour inconditionnel dont Dieu m’aime personnellement comme chacun de mes semblables, ne serait-il pas là le remède pour guérir nos jalousies et participer de la joie de Dieu ?

LIRE : Pourquoi tant de jalousies dans la Bible ?

Méditer

Après les récits des apparitions de Jésus ressuscité, les passages bibliques choisis nous révèlent son œuvre dans nos vies. C’est comme Bon Pasteur qu’il frappe cette semaine à la porte de nos cœurs. Ce Berger si « jaloux » de notre Salut est Celui dont nous parle l’Apocalypse : « L’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. » Cet Agneau, décrit par l’Apocalypse dans le trône du Très-Haut – et donc véritablement Dieu – est aussi l’un de nous, puisqu’il a « établi sa demeure parmi nous ». Sa mission est « de nous conduire aux sources vives du salut », de « nous donner la vie éternelle ». Le présent utilisé ici est essentiel : dès que les brebis se mettent à sa suite, ayant écouté sa voix, elles reçoivent en partage cette vie éternelle. Dès cette terre. Relevons encore cette singularité : le Pasteur est Agneau. Dieu né de Dieu, il a choisi de nous arracher à la mort du péché en se faisant le plus faible, le plus vulnérable. Il épouse notre pauvreté. Parce qu’il nous offre son œuvre rédemptrice dans une relation d’amour unique, passionnée, jalouse de toute emprise du Mal sur ceux dont il s’est fait frère. Ce Bon Pasteur saisit toute l’humanité dans sa main secourable pour se présenter devant le Père, responsable de chacune des brebis qu’Il lui a confiées. Il se laissera égorger pour habiter la mort du pécheur et y greffer la Vie éternelle qu’il partage avec son Père, dans l’Esprit. « Nul ne peut rien arracher de sa main ». Ceux-ci, il les introduit dans son unité d’Amour avec le Père : « Le Père et moi, nous sommes UN. » La part offerte dès maintenant à tous ceux qui « suivent l’Agneau partout où il va » est la vie éternelle, commencée dans la foi. Ce don nous entraine dans la dynamique rédemptrice de l’Agneau-Pasteur : Notre cœur brûle-t-il du Feu ardent qui consume celui du Berger ? Sommes-nous « épris d’un Amour jaloux » pour ce Dieu qui nous aime tant ainsi que pour pour le Salut de tous ? Le Christ ressuscité désire que nous déposions en sa main chacun de nos frères. Esprit saint, embrase-nous de cette charité !

LIRE : Jésus, un bon pasteur surprenant

Prier

Que la terre entière t’acclame, Seigneur, et te serve dans l’allégresse.

Je viens à toi avec des chants de joie !

Que tous reconnaissent que Tu es Dieu :

tu nous a faits, et nous sommes à Toi, nous, ton peuple, ton troupeau.

Que ma vie proclame ta bonté, Seigneur : éternel est ton amour,

ta fidélité demeure d’âge en âge. 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues


Voir le profil de Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues sur le portail Overblog

Commenter cet article