25 Juin 2022
1ère Lecture : 1 Rois19,16b.19-21
La 1ere lecture (1 Rois,16b.19-21) de ce 13e dimanche du temps ordinaire C nous montre que lorsque le prophète Élie approche du terme de sa mission, le Seigneur lui demande de prévoir sa succession. Le nouvel élu répond à l'appel de Dieu avec une entière générosité.
Le prophète Élie s'est montré un ardent défenseur du Seigneur qui l'a chargé de porter sa parole sur la montagne, le Seigneur est venu à sa rencontre alors qu'il était découragé et lui a parlé. Il lui a encore confié des missions, dont celle de consacrer Élisée pour lui succéder. La scène qui est racontée dans cette lecture est belle et pleine de sens. Élisée est en plein dans ses tâches ordinaires d'agriculteur. Il comprend tout de suite ce que veut dire le geste d’Élie.
Le vêtement signifiait la dignité et la fonction. En couvrant Élisée de son manteau de prophète, Élie l'appelle à être prophète, lui aussi. Élisée souhaite seulement faire ses adieux à ses parents, et Élie lui montre qu'il est libre de sa réponse. En fait, Élisée laisse tout de sa vie passée pour suivre Élie et devenir son serviteur. C'est-à-dire suivre et servir le Seigneur.
Dans l’épître aux Galates 5,1-8 lu ce 13e dimanche du temps ordinaire C, nous découvrons que nous avons été appelés à la liberté. Quelle belle définition de la vocation chrétienne! Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on met sous le mot liberté. Pour Paul, elle se trouve dans l'amour.
Paul est inquiet pour la communauté des Galates. Ceux-ci se laissent fasciner par les observances de la Loi, comptant sur leur fidélité à cette Loi plutôt que sur le salut donné en Jésus Christ. Ils se rendent ainsi esclaves de la Loi. Or, dit Paul, Christ nous a libérés. Cela ne signifie pas que les chrétiens peuvent faire n'importe quoi et vivre pour eux-mêmes. Un commandement demeure, l'unique qui résume tous les autres et que le Christ nous a laissé : aimer son prochain comme soi-même.
En positif cela veut d ire se mettre au service les uns des autres; et, en négatif, ne pas se détruire mutuellement. La chair représente notre faiblesse naturelle dont nous ne pouvons pas sans dom mage su ivre les tendances. Mais si nous nous laissons conduire par l'Esprit, nous aimerons et nous vivrons libres.
Évangile du 13e dimanche C commenté
Au moment où Jésus décide d'aller courageusement vers le lieu de sa Passion, il se voit rejeté par les Samaritains et incompris de ses disciples les plus proches. Il dit lui-même qu'il n'est pas si facile de le suivre. Évangile de Luc 9,51-62 proclamé en ce 13e dimanche du temps ordinaire C.
On peut distinguer trois parties dans le texte. Il y a d'abord la première phrase qui résume dans sa brièveté la Passion et la Résurrection. Jésus va "être enlevé" de ce monde : c'est le mot utilisé pour parler de !'Ascension. li lui faut auparavant passer par la souffrance, il le sait et il fait face. Luc écrit littéralement qu'il "durcit son visage pour prendre la route de Jérusalem" .
Vient ensuite l'épisode du rejet par les Samaritains. L'hostilité des Samaritains envers les habitants de Jérusalem est connue des historiens. C'est parce que Jésus va vers cette ville que les Samaritains refusent de le recevoir avec ses disciples. Jacques et Jean proposent un châtiment exemplaire pour ces gens, sans doute en référence au feu du ciel qui, sur l'ordre du prophète Élie, détruisit autrefois ses adversaires (2 Rois 1). Mais Jésus ne veut pas de pareilles représailles.
Le passage suivant montre combien devenir disciple de Jésus est exigeant. Au premier qui veut le suivre n'importe où, Jésus rappelle qu'il n'a aucune habitation fixe, aucun lieu sûr. On vient de le voir à propos de la nécessaire traversée de la Samarie. Un deuxième est appelé par Jésus. Il demande un court délai pour un devoir filial considéré comme sacré. La réponse de Jésus semble dure. Elle établit une priorité : l'annonce du Règne de Dieu doit l'emporter surtout le reste, pour ceux qui connaissent la vraie vie. Le troisième voudrait prendre le temps de faire ses adieux, comme l'avait fait Élisée (cf.première lecture). Même réplique exigeante de Jésus. Le suivre, c'est être, comme lui, des inconditionnels de Dieu.
Expliquez-moi : « Suis-moi »
Suis-moi ! Ces deux mots au cœur de l’Évangile de ce 13e dimanche du temps ordinaire nécessitent une réponse simple mais pleine de foi. Suivre Jésus n’est pas de tout repos ! Il faut vraiment le vouloir pour se mettre en route, et ensuite il faut y persévérer coûte que coûte !
L’appel de Jésus est sans nuances, et nous pouvons être choqués lorsqu’il dit : «Laisse les morts enterrer leurs morts.» N’a-t-il aucune considération pour les liens de famille ? Pas du tout. Jésus veut nous faire saisir que le suivre implique de rompre avec ses habitudes et son confort.
Comprenons aussi qu’il y a urgence à annoncer la Bonne Nouvelle. À nous de trouver chaque jour comment mettre cette mission au centre de notre vie, par des choses simples et humbles. Suivre Jésus, c’est devenir libre, et, en même temps, cette liberté passe par le service des autres et le don de soi.
L’urgence de prêcher le Royaume exige une réponse immédiate de la part du candidat : celui-ci n’a pas le temps d’enterrer ses proches, ou même de faire ses adieux convenablement.
Voir le profil de Paroisse St-Jean-Baptiste d'Arcangues sur le portail Overblog