1 Janvier 2021
Fête de l’Épiphanie, année B - 3 janvier 2021. Évangile selon saint Matthieu 2,1-12 : les mages ne bénéficiaient pas d’équipements sophistiqués. Pourtant avec un regard capable de voir l’invisible, ces hommes ont déchiffré le signe d’une étoile. Ils ont accompli un parcours de foi extraordinaire.
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Les mages prêtent à cette lumière venue de l’infini une attention conforme aux mentalités de l’époque qui considéraient le firmament comme une sorte de miroir des événements terrestres. Ils perçoivent un appel qui devient le motif de leur quête : “Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile". Ce regard des mages est celui de la foi qui cherche, perçoit et interprète les signes de Dieu. Tout parle de Lui dans la Création: la matière et les vivants, les montagnes et les mers, la musique et les fleurs, le ciel et les astres livrent un appel et un message d’amour. Dieu remplit notre “ciel” de ses “étoiles”. Repérons les mille et un petits signes qui “clignotent” dans notre vie !
Partir
L’astre mystérieux a mis les mages en route. A la vue de l’étoile qui “s’est levée”, ils se sont levés eux aussi. La foi n’est pas l’accueil passif de vérités et de préceptes. Elle est une mobilisation, un départ pour une nouveauté de vie. Les catéchumènes en témoignent. Au contraire, quand la foi faiblit, on devient un “sédentaire” spirituel incapable d’avancer pour aller à la rencontre de Dieu et des autres.
Des “pratiques” et des gestes religieux restent peut-être encore, mais la vie chrétienne est à l’arrêt. L’étoile de l’Épiphanie nous invite à “nous lever” pour partir ou repartir dans une foi vécue comme une recherche, comme une rencontre et comme un engagement.
Tenir
Pour les Mages, le “guidage” a dû connaître plus d’une intermittence. En tous cas, à Jérusalem, c’est l’éclipse totale. Les mages ne trouveront pas d’autre lumière que celle des Écritures pour maintenir le cap.
Croire au Christ, c’est parfois progresser dans le brouillard, dans la certitude obscure que le Seigneur est présent. Avons-nous ce courage de tenir bon, même sans signes ? Conservons-nous notre capacité à servir sans percevoir de réponse gratifiante, sans résultat immédiat ? Savons-nous “interroger” l’Écriture pour baliser notre route ?
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