Commentaire d’Évangile - 14e TO B

14e dimanche du temps ordinaire, année B (4 juillet 2021). En contraste avec les disciples, « frères et sœurs » de Jésus qui écoutent sa parole (Marc 3, 31-35), voici le rejet de l’Envoyé de Dieu par son pays et sa famille. Reconnaître un prophète demande que l’on passe par-dessus les idées reçues.

Jésus part pour « son pays ».

L’évangéliste ne précise pas davantage la destination précise de Jésus, car il n’est guère préoccupé par les lieux. Ce qui l’intéresse,en revanche, c’est de tirer la leçon du refus d’accueillir Jésus,de la part de ceux qui prétendent bien le connaître !

Qu’importe si les siens sont profondément choqués à cause de lui, Jésus s’en va et part enseigner dans les villages des environs. Les destinataires de l’évangile de Marc comprennent. S’ils sont, eux aussi, repoussés par leurs proches, qu’ils partent ailleurs. Il y a du travail à faire pour que l’Évangile parvienne à tous

La 1ère lecture du 14e dimanche du temps ordinaire, année B (4 juillet 2021) évoque la longue histoire du Peuple de Dieu est une succession de moments de fidélité et de temps de révolte.

Dans la parabole des vignerons homicides, Jésus avait récapitulé tous les refus subis par les envoyés de Dieu (Matthieu 21,33-46 et 23,34-35). Les témoignages des prophètes contiennent souvent des plaintes semblables, nous en trouvons un exemple dans cette lecture, qui rapporte la vocation d’Ézéchiel.

Toute l’histoire des relations de Dieu avec son peuple est traversée par ce courant d’incroyance et de refus, souvent obstiné. Mais Dieu n’abandonne pas, il continue à envoyer ses messagers.

14e dimanche du temps ordinaire, année B (4 juillet 2021). En conflit avec certains de ses auditeurs, l’apôtre Paul s’est justifié en racontant sa vie et l’action de Dieu en lui.

Comme les prophètes et comme le Christ lui-même, saint Paul s’est heurté à l’opposition d’une partie de ses auditeurs. Il a subi des vexations de toutes sortes, depuis les accusations injustes, jusqu’à prendre des coups et se faire jeter en prison. La fin de la seconde épître aux Corinthiens contient une longue justification dans laquelle l’apôtre répond à ses détracteurs et révèle quelques-unes des difficultés qu’il a connues.

On ne sait pas à quoi il fait exactement allusion quand il parle d’une écharde dans la chair : était-ce une maladie, avec plusieurs rechutes éprouvantes ? Ou bien s’agit-il de sa solidarité avec ses anciens coreligionnaires, auxquels il était lié par “la chair et le sang”, qu’il aurait tant voulu convertir et qui se sont violemment opposés à lui ?

Quoi qu’il en soit, ces épreuves lui permettent une découverte décisive : il n’a pas à s’inquiéter de ses faiblesses ou de ses incapacités, car c’est le Christ lui-même qui habite en lui et qui agit par lui, avec sa puissance, c’est-à-dire, son Esprit.

Comme les prophètes, Jésus parcourait son pays, pour y proclamer le Règne de Dieu, mais rien n’était gagné d’avance. Ces versets de l’Évangile selon saint Marc sont proclamés lors de la célébration du 14e dimanche du temps ordinaire B (4 juillet 2021).

Dans la première étape de sa mission, Jésus espérait la conversion de son Peuple. Voilà pourquoi il a entrepris de prêcher la venue du Règne de Dieu dans sa région, la Galilée, à commencer par son entourage immédiat et dans les synagogues. Mais Jésus s’est heurté à un refus obstiné. Il avait déjà subi un premier rejet, très violent (3,20-30).

La visite à Nazareth, dans l’évangile de ce dimanche, évoque la proche famille de Jésus et informe sur elle, elle nous révèle quelques noms ainsi que le métier de Jésus.

Quant à nous, en venant aux célébrations dominicales, nous prenons parti pour Jésus. Rejoignons alors les compatriotes de Jésus, mais seulement en ce qu’il pouvait y avoir de positif dans leur attitude, l’admiration et la louange pour la sagesse de Jésus et son pouvoir bénéfique.