3 Juillet 2015
L’un des plus grands risques de la foi, c’est la routine, l’habitude des choses, des rites et des prières. L’accoutumance nous arrache à la stupeur et nous met dans le cycle ordinaire des habitudes de la vie. Or le commencement de la foi réside dans l’étonnement. Devant ce fils de charpentier trop connu, le gens de Nazareth se posent la question : « D’où cela lui vient-il ? … ». Mais la prétention de cette familiarité les empêche de découvrir le visage de Dieu dans le fils de Marie. S’enfermer dans nos certitudes ou nos traditions pourrait être préjudiciable à la qualité de notre foi.
Là où la faiblesse est apparente pourrait se cacher la présence de Dieu dont puissance inouïe dépasse tout entendement. Saint Paul en fait l’expérience quand, conscient de sa propre fragilité, il exprime sa foi en la grâce et à la puissance divine : «Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute mesure dans la faiblesse. » (1 Cor. 12. 7 à 10).
La foi appelle à une intelligence du cœur qui apprend d’abord de nos faiblesses et de nos échecs pour découvrir dans l’ordinaire de notre vie la démesure de l’amour de Dieu.
Père Christophe Cakpo
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