17 Mars 2018
Je pense qu’il y a une mauvaise manière de se confesser, qui consiste à avouer une faute que l’on continue à faire.
Ce n’est pas de faire un audit de ce que l’on considère comme un bien et un mal dans ma vie.
C’est une ouverture que je laisse à la Parole de Dieu pour impacter sur ma vie.
Cela consiste à reconnaître que mon péché c’est l’écart entre ce que dit l’Evangile et ce que je vis.
Souvent , on ne confesse pas sa faute , mais sa culpabilité.
-Quelle différence ?
Il y a de toutes petites fautes qui génèrent une grande culpabilité, et de très grandes fautes qui génèrent peu de culpabilité.
-Qu’est ce que se confesser ?
C’est dire sa foi avant de dire son péché. Je confesse ma foi, ensuite je lis une Parole.
Je pense que toute Parole peut ouvrir à la confession, mais certaines plus que d’autres.
-Confession et psychanalyse.
La confession n’est pas un travail psychanalytique, ni un audit sur ma culpabilité.
Elle demande une profession de foi en la miséricorde et en la puissance de Jésus..
Sans la Parole de Dieu, la confession ressemble à une conversation avec un psy, et sa propre conscience .
Il n’y pas de rédemption, de guérison.
Il n’y pas de remise en question ni d’avancée, pas de conversion.
-Quel est le rôle du prêtre alors ?
Il est à la fois sacramentel et pédagogique.
Sacramentel parce qu’il est le véhicule de la grâce du pardon.
Sans l’axe sacramentel que représente la présence et l’acte du prêtre, quand je relis ma journée le soir par exemple, seul devant Dieu, le don de l’Esprit saint ne se fait pas avec la même profondeur.
-Quand nous récitons le « je confesse à Dieu » au début de la messe ?
Cela fait partie du même cheminement, mais il n’y a pas de reconnaissance verbalisée de mon péché, seulement une reconnaissance intérieure.
Père Philippe Marsset,
curé de Notre Dame de Clignancourt
5e Dimanche de CARÊME
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