« JESUS , MAITRE, PRENDS PITIE DE NOUS »

Par ce rappel du voyage de Jésus vers Jérusalem, Luc ramène le lecteur au cœur d'une mission qui s'achemine vers la ville où il recevra des siens en guise de reconnaissance pour toutes les guérisons accomplies parmi eux, la croix. La mention de Jérusalem offrait surtout l'occasion de nommer la Samarie que jésus traversait et, ainsi, de présenter un samaritain au cœur du récit 

Dans la tradition juive de l’époque, les lépreux étaient regardés comme des pécheurs frappés de Dieu. Ils devaient habiter à part, éloigner d'eux les passants en criant : « Impur ,impur » . Le jour où ils étaient guéris, ils devaient demander au prêtre de les réintroduire dans la communauté cultuelle et sociale ; ils offraient aussi un sacrifice spécial ,pour le péché.

En effet, l'appel à ,la pitié exprimait déjà la foi des lépreux. Le fait qu'ils aillent se montrer aux prêtres sans avoir entendu de la part de Jésus une seule parole de guérison témoigne encore de leur foi. Ainsi seront-ils purifiés en cours de route. La foi du samaritain va plus loin:il reconnaît l’œuvre de Dieu:il se prosterne aux pieds de Jésus. Ala suite du lépreux samaritain guéri par Jésus, d'autres, en grand nombre, se détourneront de leur route pour « rendre grâce « , expression qui, dans le langage chrétien, évoque plus que la simple gratitude ; l'Eucharistie à laquelle conduit la foi.

Nous avons donc à réveiller sans cesse le don de la grâce reçue. Les épreuves ne doivent pas nous décourager. Participant aux souffrances du Christ, avec lui nous régnerons. IL l'a promis à ceux qui lui restent fidèles:il ne se reniera pas. Prions donc pour les malades que nous connaissons et portons dans notre cœur afin qu'ils ne se croient jamais abandonnés de Dieu.

Abbe Gilles Beranger MABOUNDA

EDITORIAL DU 28 EME DIMANCHE ORDINAIRE C