Ce n’est pas la haine, c’est l’amour qui a réalisé le salut [...]
L’amour, lui aussi, en répandant le sang du Christ, se répandait lui-même, pour que l’homme sache combien Dieu l’aimait : « Il l’aimait au point de ne pas épargner son propre fils » (Rm 8, 32), « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16).
Ce Fils unique a été offert, non parce que ses ennemis ont prévalu, mais parce que lui-même l’a voulu.
« Il a aimé les siens, il les a aimés jusqu’à la fin » (Jn 13, 1).
La fin, c’est la mort acceptée pour ceux qu’il aime : voilà la fin de toute
perfection, la fin de l’amour parfait.
« Car il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime »
(Jn 15, 13).
Baudoin DE FORD (XIIe siècle).
Le Sacrement de l’autel