2 Août 2013
« Vanité des vanités… tout est vanité » (Eccl 1, 2). Ce fleuron bien connu de la sagesse biblique n’a rien à voir avec une certaine vision philosophique et morale désabusées qui s’y appuie, de plus en plus, pour promouvoir, au nom d’un sentiment diffus d’Absurde, un humanisme pour le moins béat où toute forme de transcendance (Dieu, la valeur morale…) est aussitôt reléguée au rang de l’illusoire ou de l’irrationnel.
En réalité, il s’agit du réalisme existentiel et spirituel d’un homme de foi (l’Ecclésiaste) qui nous exhorte à une saine lucidité au sujet de l’éphémère de la condition humaine comme remède à une sorte de « divertissement » (au sens pascalien du terme) ou d’aveuglément au sujet de la condition humaine. N’est-ce pas une telle conscience aiguë de l’absurdité de toute chose qui a porté bien des personnes d’hier et d’aujourd’hui à la joie d’une conversion pour le moins radicale ?
Si tant est vrai, alors, que tout ce à quoi nous dédions sur terre, nos pensées, nos rêves, nos forces, nos activités, notre temps… n’est qu’éphémère, provisoire, passager, et même « folie » (cf. Lc 12, 20), l’unique vraie sagesse ne peut être que celle-là qui nous dispose à savoir prendre humblement « la vraie mesure de nos jours » (Ps 89, 12) pour que la vie vécue s’en trouve transformée en une aventure gratuite, généreuse et festive à l’école du Dieu de l’Alliance.
« Seigneur, apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. »
Abbé Gaston AITONDJI
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